« C’est en se reflétant dans le regard de l’autre que chacun peut prendre conscience de soi, se construire une identité… »

Les femmes et hommes mursis, padaungs, kogis, konyaks, papous, akhas, sans, himbas… que Pat de Wilde a rencontrés au cours de ses cheminements solitaires sont les derniers représentants d’un mode de vie particulier. Repoussés vers des milieux hostiles, méprisés par les majorités, négligés par les gouvernants, ils sont, à court terme, voués à l’assimilation et la disparition.

Par son travail, Pat de Wilde a voulu dire leur importance, leur beauté, leur dignité. Il a voulu les célébrer et les prolonger. Car, où qu’il se trouve et en particulier quand son mode de vie se fait plus rare et fragile, chaque être est un miracle, qui exige attention, soin, admiration et respect.

Entre devoir de mémoire et célébration de la dignité de ses hommes et de ses femmes, de ces peuples, leurs cultures, leur mode de vie, l’œuvre du célèbre photographe Patrick de Wilde, dialogue à merveille avec le travail de Sébastien Fournier, directeur artistique de Sprezzatura.   

Le 2 septembre dernier, l’ensemble proposait une immersion musicale autour de l’oeuvre de Pat de Wilde pour son exposition dans la magnifique Tour de Braü aux Baux-de-Provence. 

Sébastien Fournier (contre-ténor) et Pierre Baillot (oud, flutes, saxophone) de l’ensemble Sprezzatura avec en invité la chanteuse Iris ont ainsi offert une sélection de titres associant musiques anciennes et traditionnelles occidentales, orientales, extrême-orientales et africaines sélectionnés pour une mise en regard intime et émouvante avec les oeuvres de l’artiste Pat de Wilde.